Ceci ne se trouve pas dans vos guides !

Vos guides préférés (moi personnellement j'utilise le Lonely Planet) vous ont tout dit sur ce qu'il y avait à faire dans la région, par contre les petites ballades ci dessous sont inédites vous ne les trouverez dans aucuns guides ! Régalez-vous !

Salto Fino et la fabuleuse route du Rio Toa.(ballade d'une journée)

Cette chute d'eau, la plus haute des Caraïbes (près de 300 mètres) est très longtemps restée un mythe, on ne peut pas l'atteindre mais juste s'en approcher. Certaines expéditions bien préparées avec alpinistes et matériel ont quand même réussi à l'atteindre il y a une dizaine d'années. Pour vous en approcher(VTT ou 4X4), quand vous venez de Baracoa, à peu près 100 mètres avant le pont qui traverse le rio Toa,a gauche vous prenez le chemin de pierre et de terre.Vous allez passer devant un camp militaire, ensuite la route monte pour dominer le rio Toa, les vues qui défilent sont magnifiques. Les montagnes, le Yunque, le rio qui serpente rejoint par d’autres rio beaucoup de Boyo (maison traditionnel de la région), des animaux, des chevaux, énormément d’oiseaux et perroquets, des caféiers, des cacaoyers. Beaucoup de manguiers sauvages. Et aussi c’est petits radeaux en bambou qui permettent de traverser ou de naviguer sur le rio Vous arrivez à Quirivan ou vous pouvez vous baigner dans la rivière, Un peu plus loin, il y a un pont en béton, après le pont vous prenez à gauche et longez la rivière du même nom . N'hésitez pas à demander le long du chemin il y a plein de petites maisons de paysans cubains qui ne voient jamais personne et qui seront tout content de pouvoir vous aider. A un moment donné après +/- 45 minutes(en VTT) vous allez apercevoir d'assez loin quand même les cascades du Salto Fino, moi j'ai fait le chemin il y a trois ans mais nous n'avions pas eu le temps de nous approcher de tout près. Vous devez vous renseigner au fur et à mesures de votre avancée, n'y allez pas quand il pleut ou si il vient de pleuvoir . Si vous voyez trop de boue rebroussez chemin. Pour vous rendre compte de l'entreprise voici une vidéo sur l’expédition d'un groupe d'espagnols qui a été jusque qu'au cœur de la cascade Salto Fino.


La piscine naturelle du Rio Miel.(ballade à pied 2h A/R y aller pour passer la journée)

A la cinquième passe du Rio Miel vous trouverez une piscine naturelle, le fleuve a creusé une cavité où il y a moyen de se baigner dans de l'eau fraîche et claire. Le chemin pour y accéder est bordés de petites maisons de campagne cubaines où cohabitent poules, cochons et chevaux. Vous devrez traverser deux fois le fleuve (à pied mais aucun danger l'eau est peu profonde) pour y arriver. Pour s'y rendre, du centre ville de Baracoa prendre une carriole tirée par des chevaux (le terminal est sur le Malécon) ou un bici-taxi et se faire déposer à Cabacu à "la Mina" . Il y a en effet une mine de pierre en exploitation qui récolte et concasse les pierres du lit du rio Miel. Lorsque vous êtes devant le fleuve juste en face de la mine , prenez à droite pour emprunter un pont de bois suspendu ,ensuite prenez à gauche et longez le fleuve.Lorsque vous verrez le lavoir , traversez une première fois le fleuve , ensuite continuez sur 1 km pour retraverser une autre fois le fleuve. 100 mètres plus loin sur la gauche se trouve la piscine naturelle endroit idéal pour pic-niquer et se baigner dans l'eau douce et fraîche et y passer la journée. 


Sur les traces de la ligne de chemin de fer de la famille Di Giorgio. (ballade d'une heure à pied)

Jusqu'en 1949, Baracoa et toute la côte nord de Gibara à la Punta de Maïsi avait une industrie bananière très prospère,puis à la fin des années 40 une maladie (le mal de Panama) a ravagé toutes les plantations et du jour au lendemain toute l'économie s'est arrêtée. Une petite ligne de chemin de fer parcourait la campagne de Consolation (à 5km de Jamal) à la Baia de Mata où les bateaux à vapeurs venaient chercher leur cargaisons de bananes. La ligne est toujours là, recouverte de végétation et les wagons (fabriqués à New-York au USA) et une locomotive se trouve non loin du terminal de la baia de Mata. Faites vous déposer par un taxi à Barancadero (avant la baie). La vous trouverez le pont qui enjambe le fleuve Barancadero et vous longerez la baie. Vous verrez deux maisons sur votre gauche et là vous demandez à un de ses habitants (il se prénomme Serre de la finca rosa de Mata) de vous montrer les wagons et un peu plus loin le foyer de la locomotive qui sert de lave linge. Juste en face dans la baie les restes des pieux de l’embarcadère où accostaient les bateaux sont toujours présents. Ensuite vous continuez le chemin qui vous amènera à la playa Cajuago où vous aurez donné rendez-vous à votre chauffeur de taxi. (Le taximan Alfonso tel: 53956325 connait très bien les deux extrémités de la ligne)

Sur la photo vous pouvez voir les les restes d'une des deux locomotives qui se situent sur le site de Consolation à l'extrémité nord de la ligne. On situe la construction du chemin de fer aux environs de 1917,sans date certaine, par contre la demande de construction de l'embarcadère qui servait à charger les bateaux à vapeur à la baia de Mata date de 1922.On peut voir sur les roues des wagons qu'ils ont été construit à New-York.La grande époque de "l'or vert" se situe aux environs de 1937, ensuite une maladie "le mal de panama" a ravagé les plantations à la fin des années 40. Une tentative d'introduire une nouvelle variété de bananes n'a pas donné de bons résultats et la concurrence des pays d'Amérique latine a eu raison de l'industrie bananière de la région. L'entreprise qui appartenait au frères Di Giorgio a arrêté toute activité en 1951. Un gardien est resté sur le site pour entretenir l'outil industriel pendant une dizaine d'années et juste après le triomphe de la révolution de 1959 les entreprises américaines ayant été nationalisées par le gouvernement cubain,le site n'a plus jamais repris ses activités.


Sur les traces du téléphérique à Bananes.

A la fin du XIX ème siècle, et au lendemain de la deuxième guerre d'indépendance,(1868) le commerce de la banane qui était s'était endormi a repris de plus belle. La région était très prospère pour son "or vert" et il y avait une grande activité commerciale dans toute la région. Le premier téléphérique à bananes a été installé sur les hauteurs du canyon Yumuri. Ils servait à descendre par gravité les régimes de bananes le long d'un énorme câble de plus de 100 mètres de longueur, pour les acheminer en bas du canyon où les bateaux à vapeurs venaient les chercher toute les deux semaines.

De nos jours on peut encore trouver des traces de ce mécanisme en remontant le fleuve Yumuri. Depuis son embouchure demandez à un pécheur de vous emmener sur sa barque (2 CUC pour l'aller/retour) et de vous déposer à l'endroit appelé El Eleveto(15 min de marche).Là vous pourrez voir le pignon central et les restes du câble encore enroulé. Le long du fleuve il y a encore des constructions de citernes en ciment qui abritaient les régimes de bananes pour ne pas qu'elles mûrissent trop vite en attendant les bateaux à vapeurs qui remontaient le fleuve pour venir les chercher toute les deux semaines.

Un deuxième téléphérique a été installé à l'endroit dénommé "passe de los alemanes" sur la route de Yumuri, et selon l'historien Elexis Fernandes de Baracoa, l'endroit a été baptisé suite au passage d'une équipe d'allemands qui sont venu installer le mécanisme.  Les bateaux à vapeur avaient des horaires assez réguliers, ils venaient de La Havane, des Antilles et partaient pour les Etats-Unis. Ci dessous vous pouvez voir des photos des embarcadères dans la baie du port de Baracoa. Il y avait un mini chemin de fer (une centaine de mètres)qui déchargeait les cargaisons. Le port avait une douane depuis 1804 et permettait le commerce international.


De la Boca de Boma à Cajuago.(ballade à pied 1h30 y passer la journée)

Sur la route de Yumuri, juste après le croisement de Jamal faites vous déposer à l'entrée du chemin qui mène à la Boca de Boma. Vous longerez le rio Boma et à son embouchure vous tomberez sur une belle petite église au bord du fleuve. Remontez le chemin qui tourne à droite, continuez tout droit et au bout du chemin tournez à gauche pour rejoindre la playa Cajuago où vous aurez demandé à votre taxi de venir vous rechercher. La playa Cajuago est une plage déserte de sable blanc, elle n'a pas de barrière de corail pour la protéger donc les vagues sont parfois assez fortes et si on s'éloigne du bord il y a de forts courants. Elle est ombragée et bordée d’amandiers. Vous y serez probablement seul en semaine, le week-end de temps en temps certaines familles cubaines y viennent pour y faire un cochon roti.  


Le cimetière au bord de la mer et les jacuzzi cubains.

Tout le monde vient à la playa Manglito pour passer une journée au bord du lagon en sirotant un Mojito littéralement les pieds dans l'eau. L'endroit possède également un très bon spot de snorkling, il se trouve sur le côté droit de la plage, juste dans le canal qui permet aux bateaux de passer la barrière de corail.Vous pouvez en toute sécurité y observer quantité de poissons multicolores, si vous n'avez pas votre matériel demandez au bar de Tato il peut vous trouver un masque,un tuba et des palmes.

Bien caché au bout de la playa Manglito, un petit cimetière cubain se trouve juste au bord de la mer. L'endroit est étrange et permet de faire quelques bonnes photos. Si vous continuez (munissez vous de chaussures adéquates il y a des oursins) de longer la côte, vous tomberez sur un amas de rochers aux dents de chiens qui bordent la mer où des petites baignoires naturelles pleine de poissons vous attendent pour un jacuzzi cubain.


Le lavoir du fleuve Macaguanica et Luis dit "El Tuerto".

Sur les berges du fleuve Macaguanica(voir plan de Baracoa), habite un personnage typique et pittoresque de Baracoa . Luis  dit "El Tuerto" est un chanteur-improvisateur de Baracoa qui se produit régulièrement avec son groupe à la casa de la Trova.Pour arriver chez lui, se rendre au terminal des coches du quartier Turey, en face de l'embranchement qui mène à l'hôtel Porto Santo, et prendre le chemin de terre. Une fois arrivé sur les berges du fleuve, prendre vers la droite et à 200 mètres vous verrez un dégagement qui sert de lavoir aux femmes du quartier. Là vous demandez la maison de Luis mais il est plus connu sous le non "d'El Tuerto". Il sera tout heureux de vous chanter un petit quelque chose ou de partager un yogourt ou un café de son jardin.Vous pouvez vous baigner en face de chez lui juste au dessus du lavoir.

 


Maisi et Poso de Azul.
A partir de Baracoa , une excursion ignorée des guides touristiques, une merveille.Deux solutions pour s'y rendre :sa voiture individuelle jusqu’à Punta de Maisi, la route ensuite peu se pratiquer mais elle est en pierre de lave très tranchantes donc risques de crevaison, prendre le camion ou alors une jeep à louer à Baracoa jusqu’à Punta de Maisi A/R ( 40 cuc la journée pour 5 participants).Ensuite prendre un camion forestal russe de la fin de la guerre (20 cuc pour 5 participants (repas compris).
Avec ce camion vous allez vous rendre à la sortie de la rivière souterraine 15km 1h30 le temps de regarder le paysage.
Les femmes dans la cabine à l'avant les hommes sur la plateforme.
On découvre des grottes de lave d’où s'échappent des perroquets blancs, des vols d'oiseaux des chauves souris. Et plus surprenant j'ignorai pour Cuba, des termitières de plus de 1m de haut.
Puis l’arrivée à Poso de Azul , un bassin alimenté par une rivière souterraine, une eau fraîche bienvenue après l'expédition, des poissons et des crevettes qui viennent vous picoter les pieds (comme chez un pédicure chinois).Puis le repas une fricassée chèvre préparé par la femme du Chauffeur du camion.Pour le retour le camion vous dépose à Maisi, vous pouvez ensuite avec votre jeep vous rendre au phare de la Punta de Maisi , le point le plus extrême de Cuba , il parait que par beau temps on peut apercevoir les côtes de Haïti, pour monter au phare il suffit de demander au gardien pour 1 cuc il vous ouvrira la porte. la vue est magnifique , depuis cette année une petite cafeteria est ouverte, une pause bien méritée avant le retour.


El Tibaracon

C'est un phénomène étrange que l'on ne rencontre que dans la région de Baracoa et dont les scientifiques n'ont toujours pas pu percer le mystère. Dans cette région , les fleuves avant de se jeter à la mer , longent la côte sur plusieurs centaines de mètres laissant une bande de sable entre le fleuve et la mer. Pendant les mois d'hiver et sous la pression des fortes pluies, le fleuve parvient à percer cette bande de sable ouvrant à ce moment une brèche et se jetant alors directement dans la mer. A Baracoa on peut en observer trois assez facilement, celui du rio Miel qui longe la playa de Baracoa, celui de la playa Duaba (photo ci-contre près de l'aéroport) qui permet de se baigner dans l'eau douce lorsque l'on est sur la plage et celui (plus petit) du fleuve Macaguanica en bas de la ville qui débouche dans la baie de porto Santo.